Mille lectures d’hiver

Nous étions une vingtaine ce samedi 11 février, en fin de matinée, dans la cuisine chaleureuse d’Annie et Yoyo à écouter la comédienne Anne-Elisabeth Prin nous faire découvrir le second roman de Céline Lapertot, « Des femmes qui dansent sous les bombes » (éditions Viviane Hamy).
 

Un texte à plusieurs voix, dur mais nécessaire pour dire comment on peut rester vivant au-delà de la violence. C’est d’abord et surtout la voix d’une femme africaine (mais ce pourrait être celle d’une Bosniaque, d’une Syrienne, d’une Yéménite) piégée et violentée par la guerre et qui s’engage dans l’armée régulière pour venger les siens et surtout les siennes. Toutes celles qui subissent dans leur corps la violence des hommes et qui, échappant à la mort, contrairement à beaucoup d’autres, décident de ne plus subir la domination.

Ce sont aussi les voix de ses sœurs guerrières, « lionnes impavides », qui disent la douleur, la souffrance, la rage. Mais aussi leur espoir de voir un jour leur pays retrouver la paix. La voix du médecin en est l’interprète , lui qui se bat pour « réparer » les femmes, faire triompher la vie.

Les riches échanges qui suivirent la lecture d’extraits du roman ont permis aux uns et aux autres de reprendre souffle après cette plongée dans un hiver équatorial.

La rencontre, comme toujours au Beau, s’est terminée autour d’un buffet varié.